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🖤 700 corps. Un souffle. Un regard vers le ciel.
Le 7 septembre 2018, Akram Khan transforme l’Hôtel de Ville de Paris en scène de mémoire.
🕊️ Une performance collective à (re)découvrir sur #15h14
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🕊️ KADAMATI À PARIS : 700 DANSEURS POUR UNE CHORÉGRAPHIE DE MÉMOIRE
💥 UNE CHORÉGRAPHIE POUR LA PAIX
🕊️ Quand 700 corps dansent à l’unisson sur le parvis de l’Hôtel de Ville
📸 Une minute suspendue dans la foule
Le cou levé. Les yeux fermés. Le souffle contenu.
Ce jour-là, je suis happé par une vague. Pas une vague d’eau, non. Une vague humaine. Silencieuse. Chorégraphiée. Vivante.
Nous sommes à Paris, le 7 septembre 2018, face à l’Hôtel de Ville. Devant moi, des centaines de personnes habillées de noir forment une étrange unité. Elles se tiennent debout, immobiles, toutes penchées vers le ciel comme une offrande muette.
Je saisis l’instant. Un cliché. Un seul. Mais il résume tout.
🩰 Kadamati : un cri muet signé Akram Khan
La performance s’appelle Kadamati. Elle a été imaginée par le chorégraphe Akram Khan, l’un des artistes les plus puissants de la scène contemporaine.
Son idée : rassembler des jeunes danseurs amateurs, issus de différents horizons, pour leur faire interpréter ensemble une pièce courte, physique, méditative, chargée de mémoire.
« Kadamati », en bengali, signifie argile. Une matière que l’on modèle. Comme les corps. Comme les mémoires.
Cette œuvre a été créée pour commémorer les 100 ans de la fin de la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas un spectacle. C’est un rituel. Un acte de résistance poétique.
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🧍🧍♀️🧍♂️ Le corps collectif comme message
Ils sont 700 ce jour-là, sur le parvis. Hommes, femmes, jeunes, moins jeunes. Tous unis dans une lente gestuelle. Leurs bras se lèvent, leurs poitrines s’ouvrent, leurs pieds martèlent le sol dans un rythme commun.
Pas besoin de mots. Le corps parle. Et ce qu’il dit est immense : souviens-toi, n’oublie pas, résiste.
Les visages ne cherchent pas la caméra. Ils regardent au-delà. Vers une mémoire invisible, vers les absents, vers une paix fragile qu’il faut protéger.
🎭 Une performance monumentale
Ce qui frappe dans Kadamati, c’est la force de l’épure. Pas d’accessoires. Pas de décor.
Juste l’architecture haussmannienne de la capitale en toile de fond. Juste la pierre froide. Le ciel gris. Et au milieu, ces corps qui dansent.
Paris devient scène. L’Hôtel de Ville devient mémoire.
La foule des passants ralentit. S’arrête. Observe. Un silence s’installe. Même les enfants cessent de jouer. C’est rare, un moment comme ça.
Moi, je clique. Une seule photo. Mais elle me hante encore.
🌍 Un langage universel
Kadamati a été dansée dans plusieurs grandes villes d’Europe : Londres, Bruxelles, Francfort, Athènes.
À chaque fois, les interprètes sont différents, mais le message est le même.
C’est une œuvre qui parle à tout le monde, sans barrière linguistique, sans besoin d’explication.
Et si l’art pouvait changer quelque chose ?
Et si cette chorégraphie collective, presque spirituelle, était une manière de dire : nous sommes encore debout, ensemble, malgré les fractures, malgré l’Histoire ?
❤️ Une émotion à revivre, encore
Ce jour-là, j’étais photographe. Mais aussi témoin.
J’ai vu une ville s’arrêter. J’ai vu des visages levés vers le ciel, comme une prière muette.
J’ai vu la danse comme engagement. La danse comme rappel. La danse comme rébellion silencieuse.
Je n’oublierai pas cette minute. Je n’oublierai pas ce souffle suspendu.
📷 D’autres moments aussi intenses vous attendent sur 15h14.fr. Allez les découvrir, un regard à la fois.
