đŸ›ïž SIÈGE DU FUTUR, IDÉAL DU PASSÉ : LE VÉSSIEAU D’OSCAR NIEMEYER À PARIS #15h14 #Picoftheday

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✹ Une soucoupe blanche Ă©chouĂ©e Ă  Paris. Architecture rĂ©volutionnaire signĂ©e Oscar Niemeyer. Un lieu qu’on contemple comme une Ă©nigme.

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💡 CATHÉDRALE DE BÉTON ET DE SILENCE

Il y a des formes qui tranchent dans le ciel comme une lame douce.
Je suis tombĂ© sur elle par hasard, un jour de lumiĂšre sĂšche. Elle surgissait, blanche et muette, au coin d’un carrefour trop grand. Le dĂŽme, parfait, Ă©mergeait d’un socle invisible. DerriĂšre lui, une façade vitrĂ©e, stricte, sans affect, dĂ©coupait l’air comme un miroir. Je ne savais pas si j’étais devant une utopie ou un vaisseau abandonnĂ©.

Je venais de rencontrer le siÚge du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien, à Paris.


Une soucoupe politique

Je suis restĂ© figĂ© devant cette coupole blanche, comme posĂ©e lĂ , Ă©chappĂ©e d’un film de science-fiction des annĂ©es 60. Elle est l’élĂ©ment le plus visible du bĂątiment conçu par Oscar Niemeyer, le grand architecte brĂ©silien, en 1965. Un vaisseau spatial ancrĂ© dans la terre, mais tournĂ© vers demain. Et pourtant, c’est bien ici que bat depuis prĂšs de soixante ans le cƓur d’un parti historique de la politique française.

L’architecture du siĂšge du PCF ne cherche pas Ă  sĂ©duire. Elle impose. Elle enveloppe. Elle rĂ©siste.
Du bĂ©ton, du verre, de la courbe. Rien d’ornemental, tout est structure, geste, manifeste.

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Niemeyer, l’homme aux courbes

Oscar Niemeyer est un nom qu’on ne croise pas par hasard. On le lit sur les plans de BrasĂ­lia, la capitale utopique du BrĂ©sil qu’il a imaginĂ©e dans les annĂ©es 1950. On le retrouve dans ses collaborations avec Le Corbusier. Et on comprend vite que cet homme voyait l’architecture comme un acte politique autant qu’un art plastique.

Quand le Parti communiste français lui commande son siÚge, Niemeyer est en exil, fuyant la dictature militaire de son pays. Il accepte sans hésiter. Il imagine un bùtiment non comme un palais, mais comme un outil.
Un outil de travail, un outil de lutte.

Le dĂŽme ? Il abrite la salle du conseil national, invisible depuis l’extĂ©rieur. Une sorte de sanctuaire souterrain, baignĂ© de lumiĂšre naturelle par des puits dissimulĂ©s. On y pĂ©nĂštre comme on entrerait dans une caverne symbolique. Tout est blanc, lisse, silencieux. L’espace donne Ă  penser.


Une architecture vivante, un manifeste de béton

En photographiant ce bĂątiment, je me suis rendu compte qu’il ne ressemble Ă  rien d’autre Ă  Paris. Ni haussmannien, ni industriel, ni vraiment contemporain. Il Ă©chappe aux catĂ©gories. Il flotte.

Les lignes pures contrastent avec la ville environnante. Le bĂ©ton blanc, poli, presque doux, crĂ©e un effet de flottement, comme si l’architecture refusait de s’ancrer dans la pesanteur. Et pourtant, c’est l’un des exemples les plus saisissants du brutalisme poĂ©tique que Niemeyer a inventĂ© Ă  sa maniĂšre.

Ce bĂątiment n’est pas qu’un abri. C’est une idĂ©e figĂ©e dans le bĂ©ton. Une utopie rĂ©alisĂ©e. Une sculpture habitable.


Le silence dans la ville

J’ai collĂ© mon objectif Ă  la coupole. J’ai tentĂ© de capturer sa texture, sa forme, son silence.
Rien ne crie ici. Tout murmure.

Le siĂšge du Parti communiste français est Ă  la fois connu et mĂ©connu. On passe devant, on s’interroge, on devine qu’il se passe quelque chose ici. Mais peu prennent le temps de comprendre. Pourtant, ce lieu fait partie de l’histoire politique et architecturale de Paris.

Et plus encore, il incarne une Ă©poque, celle oĂč architecture et idĂ©ologie marchaient main dans la main, oĂč construire un bĂątiment, c’était dessiner le futur.


Une énigme blanche à explorer

Cette photo n’a pas la prĂ©tention de tout dire. Elle saisit un fragment, une peau, un instant. Elle invite Ă  regarder autrement.

Ce bĂątiment ne livre rien d’emblĂ©e. Il faut le tourner, le contourner, y pĂ©nĂ©trer parfois, pour en saisir les secrets.
Il mĂ©rite le dĂ©tour, le regard attentif, l’éveil curieux. Il mĂ©rite, surtout, de ne pas ĂȘtre oubliĂ©.

📍 Paris 19e, place du Colonel-Fabien.
⏳ Une architecture en avance sur son temps.
đŸŽ„ Une scĂ©nographie de l’engagement.


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