
#photo #15h14 #picoftheday
đ„ Et là ⊠câest le drame.
Un surfeur, une vague, une planche de surf fuyante.
La beautĂ© du sport ? Peut-ĂȘtre. La rĂ©alitĂ© ? AssurĂ©ment. #SurfFail #Biarritz #15h14 #Picoftheday #SurfHumour #ChuteLibre
#15h14 #Picoftheday #Photography
đ„ CHUTE LIBRE Ă BIARRITZ
Quand la vague gagne par KO technique đââïžđŠ
Surfer : ce verbe qui finit souvent Ă lâimparfait
Je suis allĂ© Ă Biarritz pour voir du surf. Ce que jâai vu, ce sont des gens tomber. Beaucoup. Spectaculairement. Et avec style parfois. Ou pas.
Cette photo, câest tout ce que jâaime : une vague un peu plus costaude que prĂ©vu, un surfeur courageux, et une planche qui semble dire âciao, dĂ©merde-toiâ. On ne voit plus que deux bras levĂ©s comme ceux dâun nageur synchronisĂ© en dĂ©tresse, et l’Ă©cume qui efface tout. PoĂ©sie de la chute. Ou plutĂŽt slapstick ocĂ©anique.
Le surf, ce sport qui ne pardonne pas
On croit que câest simple. On a vu Point Break, Brice de Nice, quelques pubs pour des shampoings, et on se dit : âça va, jâai lâĂ©quilibreâ. Spoiler alert : tu nâas pas lâĂ©quilibre.
Le surf, câest un sport dâhumilitĂ©. Tu passes 90 % de ton temps Ă attendre, 8 % Ă ramer, et les 2 % restants Ă tomber. Pas toujours avec Ă©lĂ©gance, mais toujours avec tĂ©moin. Parce quâil y a toujours quelquâun avec un appareil photo, comme moi, qui dĂ©clenche pile au bon moment. Pardon.
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Sur les plages de la CĂŽte des Basques, on voit de tout. Des pros qui dansent sur les vagues. Des locaux qui caressent lâĂ©cume comme des poĂštes. Et puis des dĂ©butants venus dompter lâocĂ©an… qui finissent par laper de lâeau salĂ©e façon cocktail corsĂ©.
Câest beau Biarritz, câest mythique. Mais les vagues ne font pas de sentiment. Tu peux avoir la meilleure combi, la plus belle planche, les lunettes de soleil stylĂ©es pour lâaprĂšs-surf… rien ne te prĂ©pare au moment oĂč la vague tâattrape, te retourne comme une crĂȘpe basque et te recrache sans sommation.
La chute comme art de vivre
Ce surfeur inconnu, je lâadmire. Il ne savait pas que quelquâun allait le photographier. Il ne savait mĂȘme pas quâil allait devenir, pour une journĂ©e au moins, le hĂ©ros involontaire de 15h14.fr. Il est tombĂ©, certes. Mais il est venu affronter lâocĂ©an. Il est montĂ© sur la planche. Il sâest lancĂ©. Et ça, câest dĂ©jĂ une victoire.
Car dans le surf, comme dans la vie, ce qui compte, câest de remonter. Ramer Ă nouveau. Reprendre la vague. Et peut-ĂȘtre, qui sait, la prochaine fois, rester debout 3 secondes de plus.
Rions ensemble, chutons mieux
On rit de la chute, mais on rit surtout de nous-mĂȘmes. De cette volontĂ© absurde dâapprivoiser lâeau. De cet acharnement joyeux Ă vouloir glisser quand tout nous ramĂšne Ă la gravitĂ©. Câest ça qui est beau : essayer. Encore. Tomber. Encore. Et rire. Surtout rire.
Si un jour vous ĂȘtes Ă Biarritz, asseyez-vous sur le sable. Observez. Il y a du théùtre dans les vagues, des ballets dâĂ©cume, et parfois des comĂ©dies dignes de Keaton.
Câest lĂ , entre deux rouleaux, que jâai compris : le surf nâest pas quâun sport. Câest une Ă©cole de patience, dâhumour, et de sel plein les sinus. Merci Ă ce surfeur anonyme dâavoir incarnĂ© tout cela si parfaitement. MĂȘme si câest la vague qui a gagnĂ© cette fois.
Et si vous avez aimĂ© cette image de bravoure inversĂ©e, je vous invite Ă plonger dans les autres clichĂ©s de 15h14.fr. Vous y verrez la vie, la vraie. Avec ses bosses, ses ratĂ©s, ses Ă©clats de rire. đđž